En dépit de toute la considération que je manifeste envers Thierry Meyssan dans https://eveilleursdelaube.fr/, je continue de m’étonner qu’il n’évoque pas LA vérité éclairant les malheurs du Proche Orient depuis la création de l’état dit hébreu en 1948…
J’ai peine à croire que j’en sache plus que lui sur ce qui sous-tend l’imposture du royaume saoudien, qui est pourtant une criminelle arnaque dont la Couronne Britannique n’avait pas conscience, alors que qq uns au Foreign Office savaient ce que révèle Eveilleurs de l’Aube #1 Remise en Question, et que semble encore ignorer Meyssan ! 😳
Cela va bien au-delà de la création de ce royaume fantoche par la couronne britannique dont elle fixa les frontières en 1932. Ayons une pensée pour l’idéaliste Lawrence d’Arabie qui fut roulé dans la farine en devenant l’idiot utile de la Couronne…
Mais qui veut vraiment connaître la vérité et être libre ?
Les réponses se trouvent dans le roman-vérité https://eveilleursdelaube.fr/ pour ceux dont le niveau de conscience l’exige…
En ces temps d’Apocalypse-Révélation le tri continue ainsi de s’effectuer entre ceux qui aspirent à la liberté et ceux pour lesquels il est déjà trop tard pour s’être abandonnés au camp du mensonge.
A leur insu mais de leur plein gré, me dois-je d’ajouter pour ceux qui lisent ces lignes et dont je comprendrai fort bien qu’ils me demandent de les désinscrire de ma liste d’envois, puisque le moment approche où ils ne pourront plus supporter leur regard dans le miroir, car par ma faute ils en savent déjà trop… 😛
« La vie est un éternel choix » me répétait mon père, et il avait raison parce que c’est la manifestation même du libre-arbitre caractérisant les êtres humains.
D’où mon questionnement quant aux critères de choix des uns et des autres… 😕
Une chose est certaine : « l’avenir appartient à celui qui a la plus longue mémoire« , dixit F. Nietzsche qui prônait également « Il faut vivre intensément et dangereusement« .
Je confirme, car la prise de risque stimule l’énergie vitale en faisant appel à nos ressources jusque là ignorées par un conformisme mortifère, faisant dire à Henry David Thoreau l’auteur du Manuel de la Désobéissance Civile qui devint le livre de chevet de Léon Tolstoï et de Gandhi
« Celui qui veut être un Homme doit être anti-conformiste » 😉
.
POURQUOI NOUS NE VOYONS PAS LES MASSACRES AU MOYEN-ORIENT ?
Au cours des dernières années, le mouvement israélien pour la paix a été démantelé, une confusion a été entretenue entre antisémitisme et antisionisme, et enfin le narratif du clash des civilisations a été répandu. Ces trois erreurs nous empêchent de voir et de comprendre ce qui se passe au Moyen-Orient.
Le mouvement pour la paix de Nahum Goldmann, président de l’Organisation sioniste mondiale, n’existe plus. Il avait pour objectif de faire d’Israël le centre spirituel et moral de tous les juifs, un État neutre sur le modèle de la Suisse, avec des garanties internationales de sécurité, et une présence internationale symbolique permanente. Goldmann, qui avait dénoncé le procès d’Adolf Eichmann à Jérusalem et non pas par un tribunal international (ce qui a permis aux sionistes révisionnistes de masquer leurs relations avec lui), négocié une coexistence pacifique juste et durable avec le président égyptien Gamal Abdel Nasser et avec celui de l’Organisation de libération de la Palestine, Yasser Arafat, a même été arrêté en Israël.
L’historien Bernard Lewis, qui fut conseiller de Benyamin Netanyahou lorsqu’il était ambassadeur d’Israël à l’ONU, a inventé, en 1957, pour le Conseil de sécurité nationale des États-Unis dont il fut membre, la stratégie du « Choc des civilisations ». Il s’agissait de présenter comme inévitable l’affrontement entre les civilisations occidentale et islamiques, puis chinoise et ainsi de suite afin de justifier les guerres occidentales successives. Son assistant, Samuel Huntington, un ancien collaborateur des services secrets sud-africains de l’apartheid, popularisa cette stratégie, en 1993, en lui donnant l’apparence d’un constat universitaire. Il fut rétribué par la CIA pour ce travail de propagande. Bien que son travail soit un fourre-tout intellectuel qui ne résiste pas à l’analyse, il a pénétré nos esprits. Cette théorie stupide est employée aujourd’hui par Benyamin Netanyahou pour justifier ses guerres sur « sept fronts » à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, en Syrie, en Iraq, en Iran et au Yémen. Pourtant le même Netanyahou se faisait photographier, en septembre 2014, au Ziv Medical Center de Zefat en train de rendre visite à 500 officiers d’Al-Qaïda soignés en Israël [1]. Ainsi, il est possible de s’entendre avec des jihadistes lorsqu’ils massacrent des civils en Syrie, mais pas de s’entendre avec des Palestiniens lorsqu’ils réclament un État.
Natan Sharansky [2], qui fut vice-Premier ministre du général Ariel Sharon, a conçu le narratif selon lequel ce sont les Palestiniens dans leur ensemble et non pas certains dirigeants israéliens qui refusent la paix. Puis, il a inventé que les révolutionnaires iraniens voulaient jeter à la mer tous les juifs israéliens (alors que les juifs vivent paisiblement en Iran et sont représentés au Parlement). Enfin, il a organisé des campagnes médiatiques internationales pour créer une confusion entre « nationalisme », « sionisme » et « sionisme révisionniste », puis pour assimiler « antisémitisme » et « antisionisme » (à ce jeux-là le quotidien israélien Haaretz serait antisémite).
En 2004, Sharansky a écrit avec Ron Dermer, un livre binaire, La cause de la démocratie, pour nous assurer qu’Israël est la seule démocratie du Moyen-Orient. Dermer est devenu ambassadeur d’Israël aux États-Unis (2013-2021), puis ministre des Affaires stratégiques (de 2023 à aujourd’hui), fonction où il organise la lutte contre le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) dans le monde.
Natan Sharansky poursuit discrètement son travail aujourd’hui, à la fois aux États-Unis et en Ukraine où il est né, via l’Institute for the study of global antisemitism and policy (ISGASP) (Institut pour l’étude de l’antisémitisme et de la politique mondiales). Cette association états-unienne est abondamment financée par le ministère de Ron Dermer. C’est elle, par exemple, qui a organisé les auditions au Congrès des rectrices des grandes universités pour les contraindre à réprimer pour antisémitisme les manifestations contre les massacres à Gaza.
Il va de soi que Bernard Lewis, Samuel Huntington, Natan Sharansky et Ron Dermer ne sont pas des « sionistes », mais des « sionistes révisionnistes ».
REDISTRIBUTION DES CARTES AU MOYEN-ORIENT
Dans cette ambiance de mensonges généralisés, l’ensemble des positions de chaque communauté au Moyen-Orient est en train de changer. C’est une conséquence de la tentative de conquête par Benyamin Netanyahou du nord de la bande de Gaza et du sud du Liban. Progressivement, tous les acteurs politiques, y compris les juifs israéliens, se sont rendus compte que les opérations militaires israéliennes n’avaient aucun rapport avec les buts annoncés : la libération des otages du Hamas et le retour des Israéliens du nord du pays dans leurs foyers. La coalition Netanyahou poursuit le projet colonial de Vladimir Jabotinsky (1880-1940) : la création d’un empire au Levant, du Nil à l’Euphrate.
Ce projet n’a aucun rapport avec l’antique royaume de Jérusalem, qui ne comprenait que la ville sainte et sa proche banlieue, mais vise à restaurer l’ancien empire assyrien comme le protecteur de Jabotinsky, Benito Mussolini, voulait rétablir l’ancien empire romain.
Répondre au défi d’une nouvelle vague fasciste de conquête du Levant a été le sens aussi bien des paroles du président syrien Bachar el-Assad, lors du sommet conjoint de la Ligue arabe et de l’Organisation de coopération islamique, le 11 novembre à Ryad, que de celles du directeur du quotidien israélien Haaretz, Amos Schocken, à la conférence Israel After October 7th : Allied or Alone ? (Israël après le 7 octobre : avec des alliés ou seul ?), le 27 novembre à Londres.
La totalité des protagonistes s’accorde sur le constat, même si la plupart évitent de faire référence aux liens de Jabotinsky et de ses disciples avec les fascistes et les nazis. Cependant, les Occidentaux refusent encore d’ouvrir les yeux et traitent ce conflit comme s’il n’était pas politique, mais ethnique, comme s’il opposait des juifs à des arabes, voire les juifs aux arabes.
Trois éléments jouent un rôle particulier dans le changement en cours :
• La victoire du jacksonien Donald Trump aux États-Unis sur la coalition straussienne de Kamala Harris. Les premiers entendent substituer les guerres commerciales aux guerres militaires, tandis que les seconds souhaitent provoquer l’Armageddon.
• Les Forces de défense israéliennes (FDI), qui disposent d’une maîtrise incontestable de l’espace aérien de leurs voisins, s’avèrent incapables de la moindre victoire au sol. Elles n’ont pas de discipline et nombreux sont ses hommes qui se comportent comme des voyous. Dans le contexte de la défaite des straussiens aux États-Unis, elles ne disposent plus d’autant d’armes et sont probablement à court de nombre d’entre elles. Enfin, plusieurs de ses unités, qui ont assisté aux crimes de certaines autres, sont désormais au bord de la rébellion.
• La diaspora juive, qui jusqu’à présent soutenait Benyamin Netanyahou sans broncher, parvient enfin à distinguer son soutien aux juifs israéliens des crimes de leur gouvernement. Depuis l’inculpation de Netanyahou par la Cour pénale internationale, le 21 novembre, la solidarité entre juifs, acquise lors des siècles de persécution par les goyim, ne joue plus. Beaucoup de personnalités juives, jusqu’ici taiseuses, se démarquent publiquement des crimes commis sur les « sept fronts » et contre l’ONU.
L’Iran a abandonné la stratégie du général Qassem Soleimani de « l’Axe de la Résistance », selon laquelle Téhéran aide et coordonne l’ensemble des groupes armés indépendants qui luttent contre la colonisation de la région. Il a refusé d’aider le Liban lors de l’invasion israélienne, puis une faction au Pouvoir a transmis à Israël les coordonnées des principaux chefs militaires du Hezbollah afin qu’ils soient assassinés.
Simultanément, Téhéran et Tel-Aviv ont mis en scène leur antagonisme, prétendant l’un et l’autre se tenir prêt pour un combat décisif. Pourtant les deux attaques iraniennes (opération « promesse honnête » du 13 avril et 1° octobre) et les deux israéliennes (des 19 avril et 26 octobre) n’ont presque pas causé de dégâts humains, même si les militaires des deux parties en ont profité pour tester les défenses de l’adversaire [3]. Un accord secret entre Washington, Téhéran et Tel-Aviv est devenu évident.
D’autre part, Téhéran a renoué avec les Kurdes iraquiens. Le président Masoud Pezeshkian s’est rendu, en septembre, en Iraq pour y rencontrer non seulement la tribu Talabani, mais aussi les Barzani (pro-israéliens).
En Iraq, l’ayatollah Ali al-Sistani, chef spirituel de la communauté chiite, a pris la parole pour délivrer un message confus montrant qu’il ne savait plus qu’attendre de la République islamique.
Au Yémen, Ansar Allah, persuadé du revirement iranien, a pris des dispositions pour protéger son chef, Abdul-Malik al-Houthi, du sort connu par Hassan Nasrallah.
En Türkiye, comme à son habitude, le président Recep Tayyip Erdoğan explore les diverses possibilités qui s’offrent à lui, sans s’engager ici ou là. Lui ; qui se rapprochait lentement de son homologue syrien, a autorisé des livraisons d’armes aux jihadistes d’Idleb afin qu’ils puissent reprendre le combat contre la République arabe syrienne. Simultanément, il a envoyé des émissaires discuter avec Abdullah Öcalan, le fondateur du PKK emprisonné depuis 1978. Quels que soient les pourparlers, il est peu probable qu’« Apo » soutienne l’OTAN et Israël comme son mouvement le fait aujourd’hui.
Le retournement de l’Iran et le double jeu de la Türkiye mettent subitement fin à l’euphorie du sommet des BRICS à Kazan, il y a un mois [4].
En Syrie, le président Bachar el-Assad a immédiatement soutenu les Libanais et ses alliés du Hezbollah lorsque ceux-ci ont été lâchés par l’Iran. Historiquement, le Liban n’est qu’un gouvernorat de la Syrie, et de son point de vue, celle-ci est responsable de la sécurité des Libanais. Il a donc à la fois donné asile à des centaines de milliers de réfugiés fuyant les bombardements israéliens et transféré le peu d’armes dont il dispose au Hezbollah.
En réplique, les FDI ont détruit toutes les routes et les ponts permettant d’accéder au Liban, puis avec l’OTAN, ils ont lâché les jihadistes d’Idleb sur Alep, dont ils ont pris et occupé une large partie. La ville était défendue par les Gardiens de la révolution iraniens qui se sont repliés sans combattre.
À la surprise générale, les jihadistes d’Idleb disposent d’armes dernier cri, financées par le Qatar, et d’une pléiade de drones maniées par des opérateurs ukrainiens.
LES CONSTANTES DES SIONISTES RÉVISIONNISTES
Une constante du comportement des sionistes révisionnistes est de détruire les preuves matérielles de leurs mensonges. Ainsi, Benyamin Netanyahou a-t-il fait modifier les horaires des relevés de ses réunions dans la journée du 7 octobre 2023. Il espérait ainsi pouvoir plus facilement nier avoir aidé la réalisation de l’attaque contre ses propres concitoyens.
Les Israéliens savent qu’il a aidé le Hamas, depuis sa nomination comme Premier ministre, en 2009, jusqu’au 7 octobre. Il assurait que sa stratégie consistait à favoriser le Hamas pour lutter contre l’OLP de Yasser Arafat. Sa première décision officielle fut d’annuler la demande d’extradition de Moussa Abou Marzouk, à l’époque le plus haut dirigeant du Hamas, qui était détenu aux États-Unis. D’autres évènements ont montré que son objectif n’était pas de détruire l’OLP, mais d’empêcher la création d’un État palestinien. Ainsi en 2018, lorsque l’Autorité palestinienne cessa de payer les fonctionnaires à Gaza, il conclut un accord avec Yahya Sinwar, chef militaire du Hamas à Gaza alors emprisonné en Israël. Il donna d’abord secrètement de l’argent, puis officiellement via le Qatar. En quatre ans, il versa ainsi 2,5 milliards de dollars au Hamas afin qu’il puisse construire son réseau de tunnels et s’armer.
Ce faisant, Netanyahou et le Hamas obtenaient le soutien des services secrets anglo-saxons, fidèles à la stratégie énoncée, en 1916, par Lord Herbert Samuel, dont le fils Edwin fut un compagnon de Jabotinsky : veiller à ce que jamais ni l’État juif, ni l’État palestinien à venir ne puissent assurer seuls leur sécurité.
Une autre constante du comportement des sionistes révisionnistes est de détruire les preuves archéologiques de leur imposture. Ainsi, toujours en 2009, la seconde décision de Netanyahou devenu Premier ministre fut de creuser des tunnels sous le mont du temple afin de pouvoir dynamiter la mosquée Al-Aqsa. Ces derniers mois, il a fait détruire tous les vestiges archéologiques du sud du Liban, croisés ou ottomans, et a même tenté de détruire les temples de Baalbeck, le plus grand sanctuaire de l’empire romain. Ce faisant, il continuait les destructions opérées durant la guerre du Golfe du site de Babylone, ou durant la guerre de Syrie des vestiges d’Alep et de Palmyre. Tout doit être fait pour que la revendication de la terre, du Nil à l’Euphrate, apparaisse comme légitime.
[1] « Plus de 500 jihadistes soignés au Ziv Medical Centre », Réseau Voltaire, 22 novembre 2015.
[2] « Natan Sharansky, idéologue de la démocratisation forcée », Réseau Voltaire, 24 février 2005.
[3] « Les enchères israélo-iraniennes masquent la réorganisation des alliances au Moyen-Orient », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 novembre 2024.
[4] « À Kazan, l’ordre du monde a basculé », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 29 octobre 2024.
What is changing in the Middle East
The first consequence of the Israeli massacres in Gaza, the West Bank, Lebanon, Syria, Iraq and Yemen is not what we expected. To this day, the criminals in power in Tel Aviv continue their conquest with the weapons they are given. The transformation was first in Israel itself and in the Jewish diaspora, forcing the IDF to accept an unwritten ceasefire in Lebanon, while benefiting from Washington’s help to move the fighting to Syria. The Ukrainian and Lebanese fronts merged and moved to Syria.
WHY DON’T WE SEE THE MASSACRES IN THE MIDDLE EAST?
In recent years, the Israeli peace movement has been dismantled, anti-Semitism and anti-Zionism have been confused, and the narrative of a clash of civilizations has been spread. These three errors prevent us from seeing and understanding what is happening in the Middle East.
The peace movement of Nahum Goldman, president of the World Zionist Organization, no longer exists. Its goal was to make Israel the spiritual and moral center of all Jews, a neutral state on the model of Switzerland, with international security guarantees, and a permanent symbolic international presence. Goldman, who had denounced the trial of Adolf Eichmann in Jerusalem and not by an international tribunal (which allowed the revisionist Zionists to mask their relations with him), negotiated a just and lasting peaceful coexistence with Egyptian President Gamal Abdel Nasser and with that of the Palestine Liberation Organization, Yasser Arafat, and was even arrested in Israel.
The historian Bernard Lewis, who was an advisor to Benjamin Netanyahu when he was Israeli ambassador to the UN, invented, in 1957, for the National Security Council of the United States of which he was a member, the strategy of the “Clash of Civilizations”. It was a question of presenting as inevitable the confrontation between Western and Islamic civilizations, then Chinese and so on in order to justify the successive Western wars. His assistant, Samuel Huntington, a former collaborator of the South African apartheid secret services, popularized this strategy, in 1993, by giving it the appearance of an academic observation. He was paid by the CIA for this propaganda work. Although his work is an intellectual mishmash that does not stand up to analysis, it has penetrated our minds. This stupid theory is used today by Benjamin Netanyahu to justify his wars on “seven fronts” in Gaza, the West Bank, Lebanon, Syria, Iraq, Iran and Yemen. Yet the same Netanyahu had himself photographed, in September 2014, at the Ziv Medical Center in Zefat visiting 500 Al-Qaeda officers being treated in Israel [1]. Thus, it is possible to come to an agreement with jihadists when they massacre civilians in Syria, but not to come to an agreement with Palestinians when they demand a state.
Nathan Sharansky [2], who was deputy prime minister under General Ariel Sharon, conceived the narrative according to which it is the Palestinians as a whole and not certain Israeli leaders who refuse peace. Then, he invented that Iranian revolutionaries wanted to throw all Israeli Jews into the sea (while Jews live peacefully in Iran and are represented in Parliament). Finally, he organized international media campaigns to create confusion between “nationalism”, “Zionism” and “revisionist Zionism”, then to equate “anti-Semitism” and “anti-Zionism” (in this game the Israeli daily Haaretz would be anti-Semitic).
In 2004, Sharansky wrote with Ron Dermer, a binary book, The Cause of Democracy, to assure us that Israel is the only democracy in the Middle East. Dermer became Israel’s ambassador to the United States (2013-2021), then Minister of Strategic Affairs (from 2023 to today), a position in which he organizes the fight against the BDS movement (Boycott, Divestment, Sanctions) in the world.
Nathan Sharansky continues his work discreetly today, both in the United States and in Ukraine where he was born, through the Institute for the Study of Global Antisemitism and Policy (ISGASP). This American association is abundantly funded by Ron Dermer’s ministry. It was the organization, for example, that organized the congressional hearings of the rectors of the major universities to force them to repress the manifestations of anti-Semitism on the grounds of anti-Semitism.
It goes without saying that Bernard Lewis, Samuel Huntington, Nathan Sharansky and Ron Dermer are not “Zionists”, but “revisionist Zionists”.
REDISTRIBUTION OF THE CARDS IN THE MIDDLE EAST
In this atmosphere of generalized lies, the positions of each community in the Middle East are changing. This is a consequence of Benjamin Netanyahu’s attempt to conquer the north of the Gaza Strip and the south of Lebanon. Gradually, all political actors, including Israeli Jews, have realized that Israeli military operations have nothing to do with the stated goals: the liberation of Hamas hostages and the return of Israelis from the north of the country to their homes. The Netanyahu coalition is continuing the colonial project of Vladimir Jabotinsky (1880-1940): the creation of an empire in the Levant, from the Nile to the Euphrates.
This project has no connection with the ancient Kingdom of Jerusalem, which included only the holy city and its immediate suburbs, but aims to restore the ancient Assyrian empire as Jabotinsky’s patron, Benito Mussolini, wanted to restore the ancient Roman empire.
Responding to the challenge of a new fascist wave of conquest of the Levant was the meaning of both the words of Syrian President Bashar al-Assad, at the joint summit of the Arab League and the Organization of Islamic Cooperation, on November 11 in Riyadh, and those of the editor of the Israeli daily Haaretz, Amos Schocken, at the conference Israel After October 7th: Allied or Alone?, on November 27 in London.
All the protagonists agree on this observation, even if most avoid referring to the links of Jabotinsky and his disciples with the fascists and the Nazis. However, Westerners still refuse to open their eyes and treat this conflict as if it were not political, but ethnic, as if it pitted some Jews against Arabs, or even all Jews against all Arabs.
Three elements play a particular role in the change underway:
• The victory of Jacksonian Donald Trump in the United States over the Straussian coalition of Kamala Harris. The former intend to substitute trade wars for military wars, while the latter wish to provoke Armageddon.
• The Israeli Defense Forces (IDF), which have unquestionable control of their neighbors’ airspace, are incapable of the slightest victory on the ground. They have no discipline and many of their men behave like thugs. In the context of the defeat of the Straussians in the United States, they no longer have as many weapons and are probably running out of many of them. Finally, several of its units, which witnessed the crimes of others, are now on the verge of rebellion.
• The Jewish diaspora, which until now supported Benjamin Netanyahu without flinching, has finally managed to distinguish its support for Israeli Jews from the crimes of their government. Since Netanyahu was indicted by the International Criminal Court on November 21, the solidarity between Jews, acquired during centuries of persecution by the goyim, no longer applies. Many Jewish personalities, who until now had kept quiet, are publicly distancing themselves from the crimes committed on the “seven fronts” and against the UN.
Iran has abandoned General Qassem Soleimani’s strategy of the “Axis of Resistance,” according to which Tehran helps and coordinates all the independent armed groups fighting against the colonization of the region. It refused to help Lebanon during the Israeli invasion, then a faction in power transmitted to Israel the coordinates of the main military leaders of Hezbollah so that they could be assassinated.
Simultaneously, Tehran and Tel Aviv staged their antagonism, both pretending to be ready for a decisive fight. However, the two Iranian attacks (Operation « Honest Promise » of April 13 and October 1) and the two Israeli attacks (of April 19 and October 26) caused almost no human damage, even if the military of both sides took advantage of it to test the defenses of the adversary [3]. A secret agreement between Washington, Tehran and Tel Aviv became evident.
On the other hand, Tehran renewed ties with the Iraqi Kurds. President Masoud Pezeshkian visited Iraq in September to meet not only with the Talabani tribe, but also with the Barzani (pro-Israeli).
In Iraq, Ayatollah Ali al-Sistani, spiritual leader of the Shiite community, spoke out to deliver a confused message showing that he no longer knew what to expect from the Islamic Republic.
n Yemen, Ansar Allah, convinced of the Iranian turnaround, has taken steps to protect its leader, Abdul-Malik al-Houthi, from the fate of Hassan Nasrallah.
In Turkey, as usual, President Recep Tayyip Erdoğan is exploring the various options available to him, without committing himself here or there. He, who was slowly getting closer to his Syrian counterpart, has authorized arms deliveries to the jihadists of Idlib so that they can resume the fight against the Syrian Arab Republic. At the same time, he has sent emissaries to discuss with Abdullah Öcalan, the founder of the PKK imprisoned since 1978. Whatever the talks, it is unlikely that “Apo” will support NATO and Israel as his movement does today.
Iran’s U-turn and Turkey’s double game suddenly put an end to the euphoria of the BRICS summit in Kazan a month ago [4].
In Syria, President Bashar al-Assad immediately supported the Lebanese and its Hezbollah allies when they were abandoned by Iran. Historically, Lebanon is only a governorate of Syria, and from his point of view, Syria is responsible for the security of the Lebanese. He therefore both gave asylum to hundreds of thousands of refugees fleeing Israeli bombings and transferred the few weapons he had to Hezbollah.
In response, the IDF destroyed all the roads and bridges providing access to Lebanon, then with NATO, they unleashed the jihadists of Idlib on Aleppo, of which they took and occupied a large part. The city was defended by the Iranian Revolutionary Guards who withdrew without fighting.
To everyone’s surprise, the jihadists in Idlib have the latest weapons, financed by Qatar, and a host of drones operated by Ukrainian operators.
THE CONSTANTS OF THE REVISIONIST ZIONISTS
A constant in the behavior of the revisionist Zionists is to destroy the material evidence of their lies. Thus, Benjamin Netanyahu had the schedules of his meeting records changed on October 7, 2023. He hoped that this would make it easier to deny that he had helped carry out the attack on his own citizens.
The Israelis know that he helped Hamas, from his appointment as Prime Minister in 2009 until October 7. He maintained that his strategy was to favor Hamas in order to fight against Yasser Arafat’s PLO. His first official decision was to cancel the extradition request for Moussa Abu Marzouk, at the time the highest leader of Hamas, who was detained in the United States. Other events have shown that his goal was not to destroy the PLO, but to prevent the creation of a Palestinian state. So in 2018, when the Palestinian Authority stopped paying civil servants in Gaza, he made a deal with Yahyah Sinwar, the Hamas military leader in Gaza who was then imprisoned in Israel. He gave money first secretly, then officially through Qatar. Over four years, he paid Hamas $2.5 billion so that it could build its tunnel network and arm itself.
Audrey Azoulay, former French Minister of Culture and current Director-General of UNESCO, delayed the meeting of the Committee for the Preservation of Historic Sites to allow the IDF to destroy Lebanese archaeological sites.
In doing so, Netanyahu and Hamas obtained the support of the Anglo-Saxon secret services, faithful to the strategy set out in 1916 by Lord Herbert Samuel, whose son Edwin was a companion of Jabotinsky: to ensure that neither the Jewish State nor the future Palestinian State could ensure their security alone.
Another constant in the behavior of the revisionist Zionists is to destroy the archaeological evidence of their imposture. Thus, still in 2009, the second decision of Netanyahu, who became Prime Minister, was to dig tunnels under the Temple Mount in order to be able to dynamite the Al-Aqsa Mosque. In recent months, he has destroyed all the archaeological remains in southern Lebanon, Crusader or Ottoman, and even tried to destroy the temples of Baalbeck, the greatest sanctuary of the Roman Empire. In doing so, he continued the destruction carried out during the Gulf War on the site of Babylon, or during the Syrian war on the remains of Aleppo and Palmyra. Everything must be done to ensure that the claim to the land, from the Nile to the Euphrates, appears legitimate.
[1] “More than 500 jihadists cared for at the Ziv Medical Centre”, Translation Pete Kimberley, Voltaire Network, 24 November 2015.
[2] “Natan Sharansky, the ideologist of forced democratization”, by Voltaire Network , Voltaire Network, 6 June 2005.
[3] “Israeli-Iranian auctions mask the reorganization of alliances in the Middle East”, by Thierry Meyssan, Translation Roger Lagassé, Voltaire Network, 5 November 2024.
[4] “In Kazan, the order of the world changed”, by Thierry Meyssan, Translation Roger Lagassé, Voltaire Network, 29 October 2024.

