Edito n°3

3 Juin 2008

«À force de vivre loin des prairies du grand esprit, l’homme blanc a fini par en oublier ses lois»

Grand chef Seattle (1786-1866)

«Ce n’est pas parce qu’on les ignore, que les faits cessent d’exister»

Aldous Huxley (auteur du «Meilleur des Mondes» en 1932)

Edito Hérétique

Puisque nous vivons cette période de transition entre deux ères, tel l’affrontement entre un front chaud et un front froid en aérologie, nous sommes brassés et secoués par les trous d’air. C’est exactement ce que cet éditorial va vous faire traverser avant de reprendre de l’altitude et sortir la tête des nuages pour apprécier les jet-streams, qui nous portent alors en toute quiétude. Là, nous sortons de la dualité et du combat et c’est « pure bliss », la félicité. Mais cela se mérite… Alors attachez vos ceintures, on décolle !

 

 

 

En cette fin d’Ere des Poissons, dont la représentation de deux poissons nageant en sens inverse évoque la dualité, nous en vivons le paroxysme. Ces ères d’environ 2 000 ans sont connues depuis l’Antiquité et reconnues scientifiquement sous le nom de Précession des Equinoxes. Nous sommes passés successivement de l’ère du Taureau de – 4000 à – 2000, lorsque le taureau Apis régnait au sommet du panthéon égyptien, à l’ère du Bélier qui vit le bélier Amon Râ dominer avec son tout puissant clergé la vie religieuse d’Egypte de – 2000 à 0.

 

Or en cette fin d’ère des Poissons, telle une résultante des abus commis par le pouvoir religieux, nous observons, en France, un fort syndrome post-traumatique à l’égard de la spiritualité. Cette ère des Poissons, inaugurée par le Maître Jésus, de la secte des Nazaréens (proche des Esséniens), dont les disciples se reconnaissaient entre eux par le symbole des Poissons, s’achève comme tout nous l’indique. En cette période de grands bouleversements sur tous les plans, un nettoyage s’opère pour notre Mère la Terre, fatiguée par ses enfants égarés, qui n’obéissent plus aux lois de la nature et lui attaquent l’écorce avec leurs forages en profondeur pour en extraire son sang qu’ils appellent Or Noir… La Terre change de polarité, d’énergie, le pôle Nord dérive, en deux mots : Maman Terre fait peau neuve.

 

Ces bouleversements qui ont déjà commencé, pour le meilleur, sont d’autant plus inéluctables qu’ils sont nécessaires, tant s’est perdue la divine connexion qu’exprimait jadis la religion de la nature aujourd’hui bafouée.
Initialement un moyen pour se relier au Divin (en latin religere : relier), la religion n’est-elle pas plutôt devenue en Occident une Croyance, du latin, Credo : « je crois » pour relier les hommes entre eux sous l’égide du pouvoir temporel romain en s’appuyant sur les trois piliers que sont la culpabilité, le dogme et la soumission par la force ?

 

Ceci commença avec les premiers martyrs chrétiens et se poursuivit avec la persécution des Cathares. Dès 1 215 la « Sainte Inquisition » fit passer la torture, pudiquement nommée « question », au rang d’institution pour atteindre un degré de raffinement, certes égalable ailleurs sur la Planète, mais difficile à surpasser. Après cette mise en jambe, Rome exporta ses techniques vers le Nouveau Monde… Tout cela au nom d’une religion de l’amour ! Malgré ses exactions, l’Eglise Romaine offrit tout de même l’opportunité à de belles âmes de manifester leur idéal de service au Divin en organisant leur action auprès de leurs sœurs et frères humains. « Le mal qui est dans le monde vient presque toujours de l’ignorance, et la bonne volonté peut faire autant de dégâts que la méchanceté, si elle n’est pas éclairée. » disait Camus.

 

Dans une société où l’obscurantisme de la science dogmatique prit la succession du dogmatisme catholique, la philosophie matérialiste de Hegel, ce trait commun au communisme et au nazisme, trouve son ultime expression dans l’existentialisme que J.-P. Sartre traduisait par « Tout existant naît sans raison, se prolonge par faiblesse et meurt par rencontre. »

 

La réincarnation évacuée par l’Eglise en 553 était tout de même plus réconfortante… « Les hommes ne dépendent donc pas du jugement de Dieu, mais ils récoltent ce qu’ils ont semé au cours des cycles de renaissances. Le Karma est ainsi la seule doctrine capable d’expliquer l’inégalité des conditions humaines et l’apparente injustice du monde terrestre. Tant qu’il crée un nouveau karma, c’est-à-dire de nouvelles responsabilités, l’homme doit se résigner à renaître afin de liquider son passif. » nous dit Sylvie Simon dans son ouvrage « Réincarnation, quand les expériences rencontrent la science » Ed. Alphée (2008).

 

Or, nous sommes aujourd’hui en fin de cycle et par là le Karma, bon ou mauvais que nous créons par nos pensées et nos actions nous est servi à brève échéance et non plus dans une prochaine incarnation.

 

L’Église a remplacé la réincarnation, depuis 553, au profit du principe d’enfer et paradis qui permit l’aberration du système des Indulgences, comme si Dieu était corruptible ! Pourtant la réincarnation commune à toutes les religions de la Planète, demeure un concept fondamental pour les Kabbalistes dans le Judaïsme et les Soufis dans l’Islam.

 

Les Catholiques Romains préfèrent l’ignorer…

 

Mais ne jetons pas la première pierre !

 

Si le prophète Mohammed revenait sur Terre aujourd’hui, les « Barbus » le chasseraient à coups de pierre, comme le firent les sculpteurs d’idoles à La Mecque en 622. En 2008, le Prophète, un homme de l’avenir, par définition, ne porterait pas forcément le costume qu’il portait il y a quatorze siècles, et qu’affectionnent tant les fondamentalistes, tous pays confondus au point qu’aujourd’hui, l’habit fait le Muslim. L’ennui, c’est que cette fois–ci, le Saint Prophète de l’Islam ne pourrait pas se réfugier à Médine auprès des juifs et des Chrétiens qui l’enseignèrent (début du Calendrier de l’Hégire), puisque cette ville sainte est aussi entre les mains des Barbus…

 

Que dire de Jésus-Christ, s’il revenait en 2008, imaginons le sketch … Nul doute que l’Eglise Romaine, qui a élu pour pontife l’ancien dirigeant de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (ex-saint Office émanation de l’Inquisition), condamnerait cet hérétique. Il serait accusé d’être un gourou, à la tête d’une secte… Exactement ce qu’il était il y a 2000 ans : un maître accompagné de ses disciples, comme cela se fait toujours en Orient.

 

Revenons alors sur cette secte juive qui après trois siècles de persécution fut récupérée par l’Empereur Constantin, bluffé par ces martyrs qui allaient au supplice en chantant (trop fort !). Son successeur Théodose lui emboîta le pas en tant que premier empereur, dit chrétien, du nom de la religion qui fut bricolée à partir du message de paix et d’amour de ce rabbin hérétique pour le décalquer sur le culte de Mithra en vogue à Rome en ces temps-là. Mithra, dont le culte avait été ramené de Perse par les légions était ce dieu solaire, né d’une vierge le 25 décembre et qui ressuscita après sa mort. Le palais du Vatican, siège de l’Eglise est lui-même construit sur un temple dédié à Mithra. Tout comme par la suite en Gaulle, l’énergie tellurique des hauts lieux de culte druidique fut récupérée par l’Eglise qui y construisit des cathédrales pour s’en approprier l’énergie.

 

Après avoir évoqué toute la dureté et la cruauté de ce monde nous mesurons mieux combien le pouvoir masculin, et la violence qui le caractérise a engendré de traumatismes… Aussi est-il temps maintenant d’apprécier la douceur du féminin, qui s’annonce comme l’énergie dominante à venir.

 

Cela correspond à ce changement d’ère attesté par toutes les traditions. Pour nous en Occident, c’est l’Ère du Verseau, le fameux New Age de la précession des équinoxes, d’où le changement d’énergie. Nous voici donc sortis de la tourmente et portés par les Jet-streams, ces courants d’altitude où tout n’est que calme et sérénité…

 

C’est pour bientôt, c’est même pour tout de suite puisque nous créons notre propre réalité, et nous savons que notre calme intérieur ne doit pas être troublé par les circonstances extérieures. Facile à dire, plus difficile à vivre, certes ! Pourtant, nous sommes conscients que cette montée de la fréquence vibratoire de la Terre (« résonance de Schumann » sur le Web) rend tangible le pouvoir de la loi d’attraction qui s’en trouve chaque jour renforcée. Tout dépend alors dans quelle direction nous orientons nos pensées « Là où va notre attention, va notre énergie », nous dit la loi d’attraction.

 

Après le plan physique, suivi du plan émotionnel nous bouclons la présentation de la ligne éditoriale de ce magazine de l’Être et de l’Énergie avec ce n° 3 consacré à l’Amour et la Spiritualité. Nous inaugurons ici le troisième volet de notre galerie de portraits en rendant hommage à Amma, qui à elle seule incarne la double thématique de ce numéro 3, chiffre de la spiritualité.

 

Nous rendons hommage à ce grand maître qui en prêchant par l’exemple et dans la joie nous rappelle que la spiritualité n’est pas affaire de croyance mais simplement de manière de se comporter à l’égard de nos sœurs et frères humains. À cet égard, à défaut d’avoir le même père, car nous ne nous reconnaissons pas dans ce dieu vengeur qui nous fut imposé, nous avons au moins la même mère, et c’est son énergie qui descend sur la Planète que nous célébrons aujourd’hui.

 

Aux paroles du Christ « Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens c’est à Dieu que vous le faites » nous sommes tentés d’ajouter « c’est à vous que vous le faites… » car nous sommes tous UN !

 

Namasté. Je salue la Divinité en vous

 

Erik Lefèvre

 

 

 


 

 

 

Quelques repères historiques du dialogue inter religieux

 

Durant l’Antiquité le dialogue Inter-religieux est roi : Assyriens, Grecs, Phéniciens, Carthaginois et Etrusques enrichissent leur panthéon respectif de l’apport des divinités de leurs voisins.

 

C’est avec l’irruption du Dieu unique que les choses se gâtent, car cela donne lieu à « Mon Dieu, plutôt que le tien » ce qui entraîne les multiples guerres au nom d’un même Dieu, sous le prétexte qu’il ne porte pas le même nom, les langues différant d’un peuple à l’autre…

 

Le Christianisme romain s’étant imposé au fil de l’épée sur l’ensemble du bassin méditerranéen il se fait alors enfoncer par  la  déferlante des cavaliers arabes qui au VIIe et VIIIe siècle, conquièrent au fil de leurs cimeterres,  la rive sud de la Méditerranée puis l’Espagne. Ils sont porteurs du concept arithmétique du chiffre Zéro (né sur les bords de l’Indus au IXe av. J.-C.) que leur ont transmis les Perses avec toute la richesse de la philosophie grecque qu’avait éradiqué l’Église. Ces conquérants Arabo-Berbères  développent la brillante civilisation de l’Emirat de Cordoue où naîtront de grands esprits tels que le juif Maïmonide disciple du Musulman Averroès au XIIe siècle. En ces temps  d’échanges fertiles entre juifs, Chrétiens et Musulmans, nous devons aux Chevaliers du Temple le miracle de la floraison gothique à leur retour de Terre Sainte en 1128. Ceci est le fruit d’une initiation transmise par les confréries soufis qui reconnurent en ces preux-chevaliers des âmes nobles au service du Divin. Cette reconnaissance mutuelle entre Musulmans et Chrétiens permettra à ces moines-chevaliers d’avoir accès aux connaissances ésotériques héritées des écoles de mystères égyptiennes et grecques que l’Eglise avait fait disparaître.

 

La rencontre entre le religieux chrétien François d’Assise (1182-1226) et le sultan d’Egypte (le neveu de Saladin), en pleine folie meurtrière de la cinquième croisade en 1219 marque une volonté de dialogue de la part du saint patron des écologistes. Le Soufi Djalal ed-Din Rûmi (1207 – 1273), fondateur de l’ordre des Derviches Tourneurs, reconnu de son vivant comme un saint, aimait à fréquenter les chrétiens et les juifs tout autant que ses frères en religion. Il noua en particulier des liens étroits avec la communauté des Franciscains, disciples de François d’Assise.

 

Suite à la conquête musulmane du XIe au XIVe siècle, afin de pacifier les rapports entre hindous et musulmans le mystique hindou Guru Nanak (1469-1538), porté par une vision unificatrice donne naissance à la religion Sikh.

 

Le Grand Moghol Jalâluddin Muhammad Akbar (1542-1605), cet illustre monarque indien de religion musulmane, épousa une princesse hindoue et aimait inviter des représentants des diverses religions à débattre devant lui de questions religieuses. Des Jésuites de Goa furent invités à ces rencontres inter-religieuses.

 

Bahá’u’lláh (1817-1892), connut une vie de persécution à cause du message spirituel révolutionnaire qu’il véhiculait. Il est le fondateur de la foi Baha’ie, et aimait à répéter « La Terre n’est qu’un seul pays tous les hommes en sont les citoyens. »

 

En 1893, se tient le Parlement des Religions du Monde durant l’Exposition Universelle de Chicago. C’est la première grande rencontre interreligieuse qui marque le début d’un dialogue formel entre les traditions religieuses et spirituelles de l’Orient et de l’Occident.

 

Vivekananda, le jeune disciple de Ramakrishna, s’y rend sans invitation et demande à prendre la parole. Il y est autorisé en tant que dernier intervenant et le 11 septembre 1893, le début de son allocution « Sisters and Brothers of America… », est salué par une ovation debout de la part des 7 000 spectateurs. Il poursuivit en ses termes « Le sectarisme, la bigoterie et son horrible descendant le fanatisme ont depuis trop longtemps pris possession de cette Terre magnifique. » En 1866 après avoir pris la direction de l »Ashram que lui avait confié RamaKrishna peu avant sa mort, à la suite d »une longue rencontre où tous deux auraient vécu une extase, Vivekananda  fonde, l »« Ordre de Ramakrishna » la nuit de Noël 1867, pour marquer sa parenté avec la religion chrétienne.

 

En 1910, Pir O Murshid Hazrat Inayat Khan, Grand-Maître dans la confrérie des Chishtis en Inde, est envoyé aux USA et en Europe par son propre maître avec pour mission particulière « d’harmoniser l’Orient et l’Occident ». Il  entreprend une vie itinérante à travers l’Occident et crée l’Ordre Soufi en 1910. Installé en France, à Suresnes, sur les hauteurs du Mont-Valérien qui domine Paris, il pose en 1925 la première pierre du temple dédié à l’Universel et au message d’Amour, d’Harmonie et de Beauté. Il avait coutume de dire « Ce n »est pas une religion particulière qui peut conduire à la spiritualité ; la spiritualité dépend de l »harmonisation de l »âme. » Son fils et successeur Pir Vilayat Inayat Khan (1916-2004) organise à partir de 1966 à Paris des « Rencontres inter religieuses » annuelles qui réunissent des représentants des trois religions du Livre (Judaïsme, Christianisme et Islam), de l’Hindouisme, du Bouddhisme (représenté dans les années 1980 par S.S. le Dalaï Lama) tout en rendant hommage aux autres religions connues et inconnues, ainsi qu’à la Mère Divine.

 

En 1986, le pape Jean-Paul II invite les douze principales religions du monde à une rencontre historique de dialogue et de prières pour la paix, à Assise en Italie, sur les traces de Saint François.

 

En 1993, le Parlement des Religions du Monde, un siècle après, renaît à Chicago. Cette fois-ci y sont invités les traditions amérindiennes, les Sikhs  ainsi que des représentants des minorités spirituelles. Cela donne lieu à un rassemblement de 8 000 personnes. venues du monde entier.

 

Au printemps 1997 le Dalaï Lama réunit au monastère de Karma Ling les représentants des traditions premières. C’est la  Rencontre Inter-Tradition qui selon le souhait du Dalaï Lama « doit viser deux buts » :

 

  • -demander aux Anciens leur avis sur l’état du monde ;
  • -s’organiser pour aider les petits peuples que ces Anciens représentent à échapper à l’horreur de l’extermination et et de l’acculturation.

 

En 1999, le Parlement des Religions, rassemblé dans la ville du Cap a su attirer l’attention du monde entier sur la contribution du mouvement interreligieux dans la lutte contre l’apartheid et pour la construction d’une nouvelle Afrique du Sud.

 

En août 2000 se tient sous l’égide de l’ONU le Sommet mondial du millénaire pour la Paix des Chefs religieux et spirituels dont le Dalaï Lama est exclu, la Chine, membre du Conseil de Sécurité de l »ONU s »étant opposé à sa venue.

 

Sri Sri Mata Amritanandamayi Devi, plus connue sous le nom d’Amma insiste à cette occasion sur le fait que le vrai changement ne peut venir que de l’intérieur.

 

En 2004, le Parlement des Religions du Monde, se réunit à Barcelone et rassemble plus de 7 000 personnes pour appeler le monde entier à relever les défis et à mettre en avant les possibilités de vivre en paix dans un contexte de diversité. En 2008, James Twyman, surnommé « Le Troubadour de la Paix » pour avoir organisé des méditations pour la Paix dans les zones de guerre au cours des dix dernières années, et contribué ainsi au dialogues entre les communautés religieuses belligérantes en ex-Yougoslavie comme en Israël sort au Printemps 2008 un CD intitulé « God has no religion »(1). Les chansons de cet album telles que « Non violence is the answer for the questions of our time » sont inspirées par les vies de Martin Luther King Jr. et du Mahatma Gandhi.

 

« Si nous ne vivons pas comme des frères nous mourrons comme des fous ».

Martin Luther King Jr.

 

(1) Retrouvez la chanson « God has no religion » sur le site www.eveilleursdelaube.fr

 

Salik de Bonnault

 


 

Feuilleton historique, troisième partie
par Salik de Bonnault

 

L’agriculture

 

comme vecteur de civilisation et de santé

 

 

Si durant plusieurs millénaires les cultures humaines furent soumises aux lois de la nature agricole, aujourd’hui la culture agricole est plus que jamais subordonnée aux errements de la nature humaine.

 

Ainsi, ce dernier volet de notre rétrospective consacré à « l’histoire de l’agriculture comme vecteur de civilisation et de santé », afin de comprendre « comment nous en sommes arrivés là »,  soulignera les conséquences de ces errements.

 

Après avoir évoqué le triste sort réservé aux animaux d’élevage par une humanité qui s’égare, ne perdons pas de vue que certains se chargent d’égarer le troupeau humain, afin de mieux le contrôler. Ils ne vont pas se priver aussi longtemps que nous nous comportons comme du bétail…

 

Ainsi, comme nous le précise Le journal de Michel Dogna n° 60 d’avril 2008 :

 

« Cette Arche de Noé végétale créée dans l’Arctique correspond à la mise en place d’une confiscation de la biodiversité. II s’agit d’une “chambre forte” à – 18°C permettant d’entreposer des échantillons de toutes les variétés de semences de la planète. Cette chambre à cryogénisation est située à Svalbard, sur l’île norvégienne de Spitsbergen, sur la Mer de Barents, près de l’Océan Arctique, à quelque 1 100 kilomètres du Pôle Nord.

 

Trois millions d’échantillons de graines y seront récoltés dans les 1 400 banques de gènes existants déjà à travers le monde.

 

Ce projet international ambitieux, appelé “Voûte internationale des semences”,  vise à préserver un reliquat de la biodiversité mondiale actuellement dans une phase d’implosion dramatique. Les échantillons de semences y seront déposés à l’abri des catastrophes planétaires éventuelles. Cette initiative financée par la Fondation Bill et Melinda GATES (30 millions de dollars) serait louable si les principaux partenaires de Bill Gates n’étaient pas Monsanto, la plus grande  société mondiale de biotechnologie, la Fondation Sygenta, géant des semences OGM et des produits de l’agrochimie ainsi que la Fondation Rockefeller. Également associé au projet, le géant américain de l’agro-alimentaire DuPont/Pioneer Hi-Breed, impliqué dans le brevetage d’organismes génétiquement modifiés (OGM).

 

Ne vous trompez pas, il ne s’agit nullement d’un projet humanitaire, bien au contraire ! Car les promoteurs de ce projet sont impliqués parmi de nombreux pays dans des actions la plupart du temps illégales à l’endroit des agriculteurs, visant le développement à outrance des semences OGM, ceci au total mépris de la biodiversité, sans compter la généralisation galopante de la famine et de maladies dégénératives des populations par empoisonnement.

 

Ce projet permet en fait à une poignée d’entreprises de la biotechnologie de prendre le contrôle total des semences biologiques de la planète, et vise la privatisation de la biodiversité mondiale au détriment des peuples. Que la participation de Monsanto à ce projet ne soit pas officiellement mentionnée relève de la pure désinformation, sachant que Monsanto fut le promoteur d’actions mondiales les plus condamnables, dont la criminelle Poudre orange à la dioxine déversée sur le Vietnam, le très dangereux PCB des transformateurs électriques, le Roundup faussement biodégradable, la diabolique semence Terminator, etc. Oui, Monsanto et les principaux géants de l’agro-âlimentaire OGM disséminent pendant ce temps leurs semences OGM brevetées dans toute l’Afrique et dans le monde sous l’étiquette trompeuse de « Biotechnologie ».

 

Lorsque ces géants de l’agro-alimentaire OGM auront épuré la planète de la plupart des plantes naturelles en obligeant à rendre illégale leur culture, ils ressortiront de leur bunker pour les vendre à prix d’or ce dont la nature avait toujours fait généreusement cadeau depuis l’aube  des temps. Bref, un saccage planétaire à haute rentabilité qui se drape d’une illusion humanitaire face aux catastrophes actuelles et à venir qu’ils ont eux-mêmes programmées envers et contre tous.

 

D’où la nécessité après la scandaleuse condamnation de Kokopelli à des amendes aussi injustes que disproportionnées de soutenir cette association œuvrant pour la sauvegarde de notre patrimoine alimentaire. |www.kokopelli.asso.fr. »

 

Après la diffusion sur Arté cet hiver du courageux documentaire de Marie-Monique Robin « Le Monde selon Monsanto », également projeté aux parlementaires français, nul ne pourra arguer dorénavant en France de la moindre ignorance concernant ce génocide planifié. Ceci résonne avec les conclusions du Tribunal de Nuremberg qui jugèrent les dignitaires nazis il y a soixante ans : « Nul ne pourra désor­mais se prévaloir de son ignorance face à des crimes contre l’humanité perpétrés sur son territoire national. »

 

Aujourd’hui, les agriculteurs sont tués à petit feu à coup d’insectici­des qui assassinent les abeilles.

 

Rappelons nous la formule d’Albert Einstein : « Pas d’abeilles, pas de nourriture pour l’espèce humaine. L’abeille est la base de la vie sur cette Terre. »

 

Aux USA, en juin 2007, plus de la moitié des abeilles (60 à 70 %, suivant les états) ont succombé d’avoir butiné des OGM. Les USA sont menacés de perdre leur autonomie alimentaire… Alors que « la fin du pétrole va obliger les transports à décroître. C’est le dérèglement climatique qui nous imposera bientôt de nourrir les Andalous ou les Marocains qui nous nourrissent aujourd’hui, alors que nous ne sommes déjà plus capables de produire nos propres légumes… » écrit la créatrice des AMAP de Midi-Pyrénées (Gazette Utopia n° 145).

 

Comment va la Santé ?

 

Ainsi que le démontrent les travaux de l’agronome Michel Barbaud, ces terres agricoles sont maintenant gravement carencées en oligo-éléments (surtout en magnésium) et produisent des fourrages eux-mêmes carencés. Dés 1995, la Commissaire européenne à l’environnement Ritt Bjeregaard s’exclamait : « Nos terres cultivables sont pleines de nitrates qui menacent l’approvisionnement en eau. La viande est pleine d’antibiotiques, d’hormones et de saletés médicales » (Courrier International du 15 juin 1995).

 

Rien de tel pour affaiblir les défenses immunitaires du bétail. Or la fièvre aphteuse, l’ESB (maladie de la vache folle) et d’autres maladies se développent en particulier en cas d’affaiblissement des défenses immunitaires… Il en va bien évidemment de même pour les humains, voici pourquoi l’agrochimie est  à l’origine d’un grand nombre de pathologies modernes.

 

« Trois cents produits chimiques de synthèse qui n’existaient pas il y a 50 ans  sont aujourd’hui présents dans le corps humain », remarque le Dr. Michel Odent.

 

Comble du paradoxe une nourriture carencée ne serait-elle pas un facteur d’obésité ? Il est permis de penser que l’organisme n’étant pas rassasié des nutriments nécessaires à son bon fonctionnement, demande toujours plus de nourriture. Ce grignotage de substances manquant d’énergie vitale est fixé par l’organisme à défaut de l’alimenter, qui plus est lorsque ces plats sont passés par un four à micro-ondes dont on sait qu’il fait exploser les molécules, les vidant ainsi de toute charge vitale nutritive. Et c’est un cercle vicieux. Regardez du côté des obèses : leur surcharge pondérale nécessite encore plus d’énergie donc d’aliments pour le bon fonctionnement d’un corps ­surchargé…

 

Comment vont les affaires ?

 

L’envol des dépenses de santé dans les pays de l’OCDE au cours des quarante dernières années se traduit en France par un rythme d’augmentation deux fois supérieur à la croissance du produit intérieur brut (PIB). « Entre 1960 et 2001,  la part de la richesse que les Français consacrent à leur santé a ainsi plus que doublé – passant de 3,5 % à 8,8 % du PIB ». (Les Echos du 26 juin 2003).

 

Soit une croissance de 2,7 points supérieure en volume au PIB comme le précise une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), commune au ministère des Affaires Sociales et à celui de la Santé.

 

Aussi fallait-il un homme honnête, lui-même issu du sérail, en l’occurrence un neurologue réputé et ancien chef de clinique, le Dr. Moulonguet, pour affirmer : « Jeunes ou moins jeunes, hospitaliers ou libéraux, les mauvais médecins ont en tout cas un point commun : ils méconnaissent leur ignorance. » et d’ajouter plus loin « Il faut savoir que le meilleur d’entre nous est fondamentalement incompétent, chose que ni le malade ni la société ne veulent entendre. »

 

Un tel constat d’échec « soulagera peut-être les médecins du poids dont la société s’est déchargée sur eux, à savoir rien moins que la gestion du caractère mortel de la vie », remarque la journaliste Martine Perez dans le Figaro Littéraire du 29 janvier 2004 pour la sortie du livre  du Dr. Moulonguet « Blouse » sous le pseudonyme d’Antoine Sénanque  (Ed. Grasset).

 

En effet, par leur refus à prendre leur santé en charge les patients ne font qu’encourager les médecins à leur prescrire ce qu’ils attendent : des médicaments !

 

C’est ainsi que la France demeure le seul pays d’Europe à maintenir 3 vaccins obligatoires. « Il est intéressant de constater que notre beau pays est celui qui compte le plus de cas de tétanos et de tuberculose, mais c’est le 1er pays producteur de vaccins du monde… » souligne Me Jean-Pierre Joseph, avocat au barreau de Grenoble, dans son ouvrage « Vaccins, mais alors on nous aurait menti ? » Ed. Vivez Soleil. (en vente dans la Biblio­thèque du Guetteur – Ref. 18026 – prix : 11 euros).

 

Jean Rostand, ce grand biologiste cher au cœur des Français, ne disait-il pas dès la fin des années 1960 que « La médecine cultive la maladie et la thérapeutique développe les tares et multiplie les hommes qui doivent avoir recours à elle. »

 

«En France 150 000 personnes par an meurent du cancer, une personne toutes les quatre minutes. Par ailleurs, 280 000 cas nouveaux sont déclarés chaque année. De même chaque minute, un Européen décède du cancer. Un chiffre à rapprocher de celui des affections cardio-vasculaires qui entraînent une mortalité qui avoisine 200 000 cas par an en France. » Nous assène le Dr. Jean-Pierre Willem à propos de son livre « Prévenir et vaincre le cancer » Ed. Trédaniel, qui nous propose aussitôt comme contre-exemple des peuples reconnus pour leurs belles performances de santé tels que les Hunzas en Himalaya, les habitants de l’île d’Okinawa (Japon) et ceux de la Vallée des Centenaires en Equateur.

 

Aujourd’hui des enfants sont atteints de cancer d’autres sont sous anti-dépresseur ce qui les conduit au suicide, au point que la France (recordman mondial de la consommation de médicaments et d’anti-dépresseurs) soit au 1er rang des statistiques européennes pour le suicide chez les adolescents.

 

Quant à notre système de défense immunitaire il a été tellement bien sabordé par la chimie que les maladies auto-immunes ont de beaux jours devant elles. Ce qui nous rappelle suivant la formule de Claude Bernard que « Le microbe n’est rien, le terrain est tout. »

 

Notre terrain est aujourd’hui miné au point qu’aux maladies dégénératives, qui en sont la conséquence directe, s’ajoute dorénavant la narcolepsie comme l’a démontré le Professeur Tom Gordon. « Avec 25 narcoleptiques pour 100 000 habitants, la France compte autant de “narcos”, par exemple, que de malades de la sclérose en plaques. » (Le Figaro du 15 décembre 2004). Cela ne s’est pas arrangé depuis, il suffit de lire l’ouvrage « Vérités sur les Maladies Emergentes » de Françoise Cambayrac (Collection Résurgence, Médecine & Société).

 

Tu deviens ce que tu manges…

 

La consommation de médicaments est devenue la première cause d’augmentation du budget de la maladie : depuis 1997, elle y contribue pour 40 %, contre  25 à 30 % pour les soins dispensés par les médecins libéraux et 15 % pour l’hôpital public depuis le strict encadrement de ses crédits, nous précise le quotidien financier Les Echos du 26 juin 2003. Il apparaît donc qu’un nombre croissant de nos contemporains se nourrit de médicaments. Qu’il s’agisse donc de chimie pharmaceutique ou bien de chimie agroalimentaire nous en sommes arrivés à une consommation effarante de produits dérivés du pétrole. Or la caractéristique des religions qu’il s’agisse de religions animistes tel le chamanisme avec les hallucinogènes (peyotl, champignon, liane ayahuasca, Iboga…) ou bien monothéistes avec le partage du pain et du vin n’est-elle pas ­justement le moyen d’absorber le corps du Divin pour mieux s’en imprégner ? Etrangement pour la première fois depuis l’apparition de la conscience (officiellement, il y a 160 000 ans avec Homo Sapiens Sapiens) nous participons aujour­d’hui à un culte perverti dont nous n’avons même pas conscience. Pourtant sur un plan symbolique, cette sombre divinité qu’est l’Or Noir, venue des profondeurs, ne brûle-t-elle pas comme l’enfer ?

 

Dans son livre « Information ou Désinformation ? La manipulation médiatique et politique en matière de santé » Ed. Trédaniel, Sylvie Simon nous rappelle que « Les chercheurs et médecins de tous pays se réfèrent aux publications scientifiques pour être au courant des recherches de leurs collègues et des travaux qui peuvent les éclairer dans leur discipline. »

 

Le Dr. Marcia Angell, ancienne rédactrice du New England Journal of Medicine, débute ainsi son ouvrage The Truth About Drug :
« Il était une fois une industrie qui présentait des médicaments pour soigner les maladies. Aujourd’hui, elle fait la promotion de maladies censées être la cible de ses molécules… »

 

Alors que la sclérose en plaque se développe chez les enfants, et que l’impressionnante montée du suicide chez les adolescents (la France détient le record européen) est aggravée par la prise d’antidépresseurs (supposés les aider…),  nous comprenons que le Dr Angell ait eu besoin de soulager sa conscience au point que le lobby pharmaceutique soit traité de « Serial Killer n° 1 » par un journal américain plus lucide que les autres.

 

Le Dr Hamer, ce médecin interniste allemand ayant publié plusieurs ouvrages dont en 1988 le fameux « Fondement pour une Médecine Nouvelle ». La mort de leur fils ayant déclenché chez lui un cancer des testicules et chez sa femme un cancer des ovaires, il observa ensuite sur plusieurs centaines de patients la relation de cause à effet entre un profond choc traumatique (touchant une zone spécifique du cerveau), entraînant le déclenchement d’un cancer relié à la zone du cerveau atteinte.

 

La bourse ou la vie ?

 

Puisque :

 

« Seulement…

 

Quand le dernier arbre
aura été coupé,

 

Quand le dernier fleuve
aura été empoisonné,

 

Quand le dernier poisson
aura été attrapé, alors seulement l’homme blanc verra  que l’argent ne peut être mangé… »

 

Sagesse amérindienne

 

D’aucun prétendront que l’augmentation de l’espérance de vie est aujourd’hui probante dans les pays développés par opposition aux pays pauvres. Il ne faut pas oublier que ce sont les pays non médicalisés qui détiennent les records de vieillesse tels les Hounzas en Himalaya, et ceux de la Vallée des Centenaires en Equateur. En revanche, dans certains de ces pays la misère entraîne un manque d’hygiène responsable des femmes mortes en couche, de décès d’enfants à la naissance et d’une forte mortalité infantile qui s’ajoutent aux morts de famines et de guerres venant ainsi abaisser l’espérance de vie d’un point de vue statistique.

 

Comme le souligne le Dr Pierre Corson « Ce n’est pas parce que la machine est meilleure qu’elle dure plus longtemps. C’est parce qu’on la répare plus souvent et mieux, jusqu’à l’absurde acharnement ­thérapeutique. On remplace aujour­d’hui les pièces usées par des greffes et des prothèses. » (Notre Ange Gardien la Vitamine C, P. Corson Ed. Guy Trédaniel).

 

L’augmentation de l’espérance de vie est avant tout le fruit du développement de l’hygiène.  La médecine n’est plus considérée comme un art mais plutôt pratiquée comme une technique parce qu’elle a considérablement évolué sur ce plan en particulier dans les spécialités suivantes : chirurgie, anesthésie réanimation, radiographie, médecine d’urgence, endocrinologie, neuropsychiatrie… En revanche nul ne peut garantir que les nouvelles générations, vaccinées à outrance et gavées d’antibiotiques dés le premier âge, connaîtront une aussi belle longévité que certains centenaires actuels car l’augmentation de l’espérance de vie est avant tout le fruit du développement de l’hygiène. N’oublions pas que les rares vieillards en bonne santé (ceux qui n’ont pas besoin d’ingérer de médicament) sont les derniers survivants des familles nombreuses d’avant la Première Guerre Mondiale et doivent donc leur belle santé et par là leur longévité à un fort système de défense immunitaire constitué par la seule sélection naturelle. Comme dans les pays pauvres !

 

Danse avec le Diable…

 

Tel est le titre de l’ouvrage de Gunther Schwab que cette citation résume parfaitement : « Les produits chimiques qui rendent malades le sol, les campagnes, les plantes, les animaux et les hommes sont fabriqués dans les mêmes usines ou par les mêmes consortiums que les produits pharmaceutiques qui sont censés guérir ces maladies. »

 

Ce qui nous amène à considérer que nous avons affaire, sous la forme du pétrole, à bien pire qu’un moderne veau d’or, plutôt un nouveau Moloch Baal auquel les sacrifices humains ponctuels (les guerres du pétrole de Lawrence d’Arabie à nos jours) ne suffisent plus. Ce dernier pour maintenir son pouvoir doit entretenir un état de dépendance permanent de la part d’un nombre croissant d’individus pour garantir sa cotation à Wall Street,  le Temple suprême.

 

Nous sommes loin de l’Olympe antique avec les divinités du panthéon pétrolier. La première, l’agrochimie, nous rend malades et la seconde, la pharmacie chimique, se charge de nous soigner. Pas de nous guérir, cela reviendrait pour le cartel pharmaceutique à scier la branche sur laquelle il est assis…  Il est donc préférable de nous affaiblir un peu plus le système de défense immunitaire afin de nous maintenir en dépendance.

 

La médecine allopathique : une religion vacillant sur des dogmes éculés

 

Aujourd’hui, ces multinationales de la pétrochimie dominent les marchés agro-alimentaires et pharmaceutiques, fondements même de la santé publique, qui dans l’antiquité reposaient sur le culte d’Isis, déesse de la fertilité et d’Esculape, dieu de la médecine.

 

« Celui qui ne gueule pas la vérité lorsqu’il connaît la vérité se fait le complice des menteurs et des faussaires » Charles Péguy

 

S’impose alors pour qui veut ouvrir les yeux le constat suivant : nous communions (union avec) avec le dieu Or Noir, non plus entourés de nos semblables les pêcheurs mais aujourd’hui les consommateurs, lorsque nous remplissons notre caddie, en particulier le samedi et le dimanche matin, jours où les Judéo-chrétiens se rendent traditionnellement dans leur temple respectif. En effet, ces temples de la consommation, sont essentiellement garnis de produits contenant des dérivés du pétrole (agrochimie alimentaire, conservateurs et colorants alimentaires, viande d’animaux « dopés », emballage et objets à base de matériaux synthétiques). Or ces nouveaux lieux de culte ne génèrent-ils pas leur profit sur un double principe d’usure et de spéculation, tous deux interdits par les religions du Livre (Judaïsme, Christianisme et Islam) :

 

1) En ne payant le fournisseur qu’à 60, 90 jours ou plus afin de faire fructifier les recettes placées en bourse.

 

2) En investissant leurs recettes dans des actions qui font fluctuer la santé d’une entreprise au mépris de l’emploi des hommes qui la constitue.

 

Quant à imposer à chaque fournisseur qu’il paye un ticket d’entrée pour chacun de ses produits référencés, cela relève t-il du racket ou bien de la corruption ? Ces pratiques des grands groupes commerciaux sont à rapprocher de celles des géants du pétrole habitués à verser de somptueux pots de vin pour emporter certains marchés d’exploitation et de distribution que l’on a fait mine de condamner dans « l’affaire Elf ». D’ailleurs ces géants de la pétrochimie ne sont-ils pas justement ceux qui dictent cette nouvelle éthique des affaires lors des conseils d’administration de ces groupes commerciaux dont ils sont les principaux actionnaires avec les grandes banques ?

 

Voici ce que nous en dit le journaliste Jean-Michel Bader dans Le Figaro, réputé pour ses opinions modérées : « George Bush senior, avant d’être président des États-Unis, a été un dirigeant du laboratoire Elli Lilly (fabricant du Prozac N.d.l.r.). Ronald Rumsfeld, ex-secrétaire d’État à la Défense, fût le président de Searle, une firme pharmaceutique plus tard rachetée par Pharmacia puis par Pfizer. À ce niveau de pouvoir, Big Pharma tient désormais fermement la main des législateurs pour favoriser ses brevets, l’extension de l’exclusivité de copies de médicaments, entretient une armée d’avocats pour lutter contre les médicaments génériques (ceux tombés dans le domaine public), dirige les essais cliniques, graisse la patte des experts universitaires et dirige en sous-main la publication dans les revues. » (Le Figaro du 3 novembre 2004).

 

Comment les hommes politiques de premier plan peuvent-ils espérer financer leurs coûteuses campagnes sans l’aide/approbation de ces géants des affaires ?

 

Nous constatons que toutes les actions en justice contre Lilly ont été déboutées sous la première présidence de Bush Junior… Normal, le labo Lilly avait financé sa campagne présidentielle ! Depuis, quand bien-même un laboratoire se trouve condamné, il ne s’agira que d’amen­des et indemnités négligeables comparées aux profits réalisés, ce qui les encourage à poursuivre leurs méfaits sous le couvert de la vertu, aux yeux des naïfs qui constituent l’immense majorité d’un cheptel humain consentant à être traité comme du bétail. Et nous avons vu comment on traite le bétail aujourd’hui…

 

Ainsi les fondements même de nos démocraties reposent dorénavant sur ces grands groupes de la pétrochimie et de la finance. C’est pourquoi aux USA on ne s’embarrasse plus d’hommes de paille à la tête du pays en imposant carrément au peuple américain un pétrolier. En l’occurrence, le nigaud de la famille Bush, George W. (plus faible QI de tous les présidents américains, succédant au plus élevé : Clinton), pour terminer le travail commencé par son père avec la Guerre du Golfe. Al Gore avait pourtant remporté les élections décisives de Floride… Souvenons-nous de la manière dont le frère, Jeb Bush, gouverneur de l’état de Floride, a réglé la question ! Voici donc comment la nation qui prétend donner des leçons de démocratie à la Planète se laisse imposer un président non élu mais nommé.

 

Nommé par qui ? Après tout, qu’importe le nom du président puisqu’en définitive qu’il s’agisse de Kerry ou de Bush c’est la société secrète Skulls and Bones, (Tête de mort et Tibias), dont tous deux sont membres, qui gouverne et ce depuis plusieurs mandats.

 

Nous pouvons dormir tranquille, les Pirates veillent sur notre sommeil et s’assurent qu’il est profond… Et cela ne date pas d’hier. Faisons un petit retour en arrière : « Les années précédant la Deuxième Guerre Mondiale virent naître un cartel international qui avait son siège central en Allemagne, qui contrôlait l’industrie chimique et pharmaceutique dans le monde entier et auquel 93 pays coopéraient. C’était une force politique et économique puissante dans certaines parties de la Terre. Ce cartel s’appelait I.G. Farben. (…) I.G. Farben produisait environ la moitié de l’essence allemande et, plus tard, construisit des raffineries juste à côté des camps de concentration. Les prisonniers furent contraints d’y travailler comme des forçats pendant qu’on produisait dans les raffineries le gaz pour les chambres à gaz. Le groupe I.G. Farben était un des plus importants konzerns contrôlés par les Rothschild et écoulait des sommes d’argent énormes dans l’économie allemande et particulièrement aux futurs SS. Le comité directeur d’IG Farben comptait parmi ses membres Max et Paul Warburg (de la Federal Reserve américaine), qui possédaient des grandes banques en Allemagne et aux États-Unis.

 

(…) Après le krach en 1931, l’industrie allemande frôla la banqueroute. L’industriel Fred Thyssen adhéra officiellement au parti nazi et soutint Adolf Hitler. La plus grande part de sa fortune s’écoula à travers la Bank Voor Handel qui, à son tour, contrôla l’Union Bank. L’Union-Bank était une alliance de Thyssen et Harriman.

 

Jetons un coup d’œil sur la liste des directeurs : quatre sur huit étaient membres de Skull & Bones et deux étaient des nazis.

 

Harriman finançait, en même temps, les Soviétiques et les nazis par l’intermédiaire de la Brown Bros. Harriman Bank. Un de ses plus proches collaborateurs fut Prescott Bush, père de George Bush, ex-président des États-Unis (1988-1992). Prescott et George Bush  sont, tous deux, membres de Skull & Bones. » (source Livre Jaune n° 5, Ed. Felix – aujourd’hui interdit à la vente sur le sol français…).

 

Ainsi, ces sociétés transnationales font la pluie et le beau temps sur la Planète, régissent notre santé et sont donc les nouvelles divinités dont nous achetons les faveurs sous forme d’actions dans les temples boursiers…

 

Il semblerait que la fascination morbide qu’exerce sur nous de tels agissements blasphématoires à l’égard de Mère Nature nous fasse oublier notre bon sens et nous précipite collectivement dans une mortelle impasse vers laquelle nous nous laissons diriger avec une étonnante docilité.

 

Dans une société moderne, libre et informée telle que la nôtre,  notre soumission relève-t-elle d’un acte de foi masochiste ou bien d’une inconscience suicidaire ?…

 

 

 

par Salik de Bonnault

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